LE THALASSO BAIN BEBE & ACCOUCHEMENT DIFFICILE

Votre accouchement ne s’est pas déroulé comme vous l’imaginiez? Vous êtes en plein baby blues ? Ou pire, votre accouchement vous a traumatisé ? Voici une des meilleures clés pour “guérir” de ce passage délicat que vous venez de vivre. Je vous explique tout […]

DE LA DECEPTION AU TRAUMATISME D’UN ACCOUCHEMENT

Ce devait être l’un des jours les plus merveilleux de votre existence. Du moins, c’est ainsi que vous l’aviez envisagé avant et pendant votre grossesse – le jour de l’accouchement, celui où votre enfant verrait le jour. Cependant, à y repenser, rien ne s’est déroulé comme vous l’aviez espéré. Tout a été précipité, le manque d’informations, le manque de considération, l’inquiétude, la douleur, les pleurs… tout a abouti à une délivrance empreinte de souffrance. Même si aujourd’hui vous êtes l’heureuse maman d’un ou plusieurs enfants, il vous a fallu des mois, voire des années, pour mettre des mots sur votre expérience de la maternité. De l’idéal au réel, l’accouchement traumatique semble toucher environ un tiers des femmes interrogées.

Environ 30 % des accouchements sont décrits comme traumatisants, selon les données publiées par la PATTCH (Prévention et Traitement des Traumatismes liés à l’Accouchement). Selon le CAIRN, en 2002, 33 % des femmes interrogées qualifiaient la naissance de leur enfant de traumatique. Ainsi, dire qu’un accouchement ne se déroule pas comme prévu est parfois un euphémisme. Passant d’une expérience négative à traumatique, chaque femme vit et ressent chaque étape du processus de manière différente.

Selon la PATTCH, une naissance est considérée comme traumatique lorsque la personne concernée (mère, père ou témoin) s’inquiète pour la vie de la mère ou de l’enfant, ou s’il existe une menace sérieuse pour leur intégrité physique ou émotionnelle.

Les traumatismes liés à la naissance sont nombreux, qu’il s’agisse d’une césarienne en urgence, de douleurs intenses, ou de la perte de contrôle. Un accouchement difficile laisse des séquelles. Lorsque le désir d’un accouchement naturel se transforme en césarienne d’urgence, l’histoire vécue diffère considérablement de l’histoire espérée. Des histoires de naissances précipitées, de personnel pressé, de pathologies enchaînées, de douleurs mal ou non soulagées… il en existe des milliers, et pourtant, toutes sont uniques par leur impact. Déstabilisantes, inattendues, incompréhensibles… il est parfois question de traumatisme lié à la naissance.

Après l’accouchement, certaines mères souffrent du baby blues, indépendamment des conditions de naissance de leur enfant. Cependant, si une grande fatigue s’accompagne de troubles de l’humeur, de pensées sombres, de cauchemars, voire de flash-back liés à l’accouchement, et que cet état persiste dans le temps, il est probable que la situation soit plus complexe. Une dépression post-partum ou un syndrome de stress post-traumatique peuvent alors être diagnostiqués.

L’échec et la déception sont deux sentiments fréquents résultant du traumatisme d’un accouchement difficile. La genèse de ce traumatisme se trouve avant tout dans les ressentis de la mère. Parce que la naissance de son enfant ne s’est pas déroulée comme elle l’avait imaginé, elle peut penser ne pas avoir été à la hauteur, ressentir un sentiment d’échec et de dépossession de soi-même, entraînant tristesse et frustration parfois difficiles à surmonter. Le dogme de la naissance heureuse est très présent ici, au point que certaines mères n’osent pas parler de leur déception et du choc causé par leur accouchement, par peur de ne pas correspondre aux attentes de la société. Ainsi, elles choisissent de ne pas exposer leurs sentiments, au risque d’aggraver leur détresse. Parfois même, certaines mamans m’expliquent ne pas avoir aimé leur bébé dès le 1er regard, et le lien mère-enfant difficile à s’établir.

Face à un accouchement difficile, susceptible de causer un mal-être persistant, l’entourage joue un rôle essentiel pour repérer le mal-être, accompagner la maman, soulager sa peine et l’aider à accepter et à digérer progressivement cet événement traumatisant.

LA PLACE DU THERAPEUTIQUE BAIN BEBE / BAIN DE SONIA 

Dans ces moments, le thalasso bain bébé a une place très privilégiée dans le soulagement de ce traumatisme.

En effet, ce soin permet de recréer les conditions in-utéro pour le bébé, le replongeant dans ses doux souvenirs. Nous créons un espace d’expression émotionnelle dans lequel il peut libérer tout ce dont il a besoin d’évacuer. Puis peu à peu, bébé nous invite dans son univers, il est apaisé, détendu, et voyage dans ses merveilleux souvenirs. J’invite la maman et parfois le papa si besoin a lui parler, mettre des mots sur les maux, lui expliquer, le rassurer, de sorte à évacuer également leur surcharge émotionnelle.

Il est même des bains, ou bébé ne va lâcher-prise que lorsque maman aura pu lui communiquer ses doutes, ses peurs et ses douleurs, et se libérer de ses émotions par la parole intérieure mais aussi par des pleurs. A cet instant, bébé passe d’un état tendu à un apaisement profond.

Puis lentement, j’invite bébé à sortir de son lange, un passage qui lui rappelle sa sortie de sa poche, mais cette fois-ci, nous prenons le temps, tout le temps qu’il lui faudra. C’est lui qui mène la danse, à son rythme et pas plus vite Ce temps si précieux, qui très souvent a manqué à sa naissance. Dans l’eau il effectue son cheminement, ses mouvements,  et progressivement je le sors pour l’installer dans “sa grotte” emmitoufler dans la serviette. Un atterrissage tout en douceur, durant lequel certains bébés auront des mouvements de poussée avec leur corps, comme pour sortir du ventre de maman.

Ces bains sont souvent décrits comme des renaissances. Maman se connecte ou se reconnecte  à son bébé, venant apaiser son mal-être. Elle profite, tout comme papa et bébé, d’une décharge d’ocytocine, hormone de l’amour, qui lui apporte douceur et réconfort. Grâce à ce bain, elle aura pu vivre une 2ème naissance, salvatrice et réparatrice. Un nouveau démarrage dans la vie peut alors s’amorcer.

Dans l’idéal je demande  aux mamans de réserver le bain durant leur 3ème trimestre de grossesse. Mais je garde toujours des créneaux disponibles pour ces mamans dont tout ne s’est pas passé comme prévu, et qui ont besoin d’un bain thérapeutique en urgence, et la demande vient d’ailleurs plus souvent de l’entourage que de la maman elle-même…

Ces bains se réalisent dans le 1er mois de vie de bébé (pouvant varier selon le terme théorique/réel).

N’hésitez pas à en parler !

Prenez soin de vous.

Cécile FAURE 

Etiopathe spécialisée en périnatalité & pédiatrie à Aix et Trets

06 01 63 05 53

 

NB : Si les images de l’accouchement restent présentes, si des cauchemars s’installent, si vous évitez de repenser à votre accouchement ou si vos souvenirs vous empêchent de fonctionner normalement vis-à-vis de vous-même, de votre famille, ou de votre bébé, n’hésitez pas à consulter.
Parlez à l’équipe obstétrique lors des rendez-vous post-partum, à votre médecin traitant, à votre sage-femme 

 

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